Cette importante commode d’époque Régence est en noyer et les tiroirs sont habillés de poignées et entrées de serrures en bronze de taille imposantes et finement ciselées. Elle est assemblée à tenons et mortaises mais a la particularité, sans doute dûe à sa taille, d’être non pas chevillée mais montée avec des vis de rappel par l’exterieur. Elle est ainsi démontable (relativement) facilement.
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Analyse de l’état du meuble
Le temps et le manque d’entretien ont laissé ce meuble en très mauvais état.
- Les pieds ont été coupés,
- les panneaux de côté sont enfoncés,
- le dessus est fendu et déformé,
- les façades de tiroirs présentent de nombreux éclats,
- le coulissage est largement usé et les tiroirs ne fonctionnent pas correctement
- l’accumulation de cire et la décoloration du bois camoufle la beauté naturelle du noyer.
- une poignée est manquante.
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La restauration:
Après avoir complètement démonté la commode, les assemblages ont été nettoyés et re-ajustés pour retrouver un serrage suffisant. Les tenons cassés ont été refaits et les panneaux (dos, contre-fonds et côtés ) ont été alésés, c’est à dire agrandis suite au rétrécissement naturel du bois.
Les bas de pieds ont dus être redessinés d’après ce qui était visible et suite à une recherche documentaire. Après enture en noyer, les volutes ont été sculptées .
Les tiroirs démontés, les façades ont pu être restaurées et les moulures refaites. De même, les assemblages en queues d’arondes cassés ont été refaits et les fonds de tiroirs alésés à leur tour.
Comme sur la plupart des commodes, le coulissage sera refait en bois dur, du chêne pour ce meuble.
Le dessus nécessite également un alésage du panneau central et les assemblages (tenons / mortaises et rainures / languettes) seront ajustés et parfois refaits.
Le meuble est remonté, les tiroirs doivent être réglés. L’ensemble du meuble est décapé et les parties neuves teintées.
La finition et le brillant se feront avec de la cire naturelle. Les bronzes sont nettoyés et remontés à leur place.
Avant
Après
« Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, l’art est long et le temps est court » (Charles Baudelaire), Les fleurs du mal .