Ce meuble rare de la fin du XVII^e siècle rappelle la forme particulière des bureaux dits « Mazarin » avec ses deux caissons latéraux reposant chacun sur quatre pieds. Mais à la différence des bureaux, les pieds sont courts puisque les deux caissons sont constitués visuellement d’un ensemble de quatre tiroirs contre deux ou trois habituellement pour les bureaux. La rangée des tiroirs du haut est en fait un seul grand tiroir. C’est donc un meuble qui se rapproche plus de la commode que du bureau traditionnel. La partie centrale  s’ouvre par une porte.

• Analyse de l’état du meuble.

Ce meuble a la particularité d’avoir été transformé par le grand père du propriétaire actuel après la guerre de 14/18. Les pieds ont été changés et plus grave, le meuble a été recoupé d’une dizaine de centimètres en profondeur. Le projet a consisté à redonner autant que possible au meuble l’aspect qu’il avait lors de sa fabrication. Par chance, des traces de l’état d’origine du meuble existaient toujours, comme par exemple un reste de bas de pieds et des marques au crayon visibles à l’intérieur.

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Une recherche documentaire a complété les informations nécessaires au bon déroulement des travaux de restauration de ce meuble. Grâce à l’étude de meubles similaires, la restauration va permettre de remettre le meuble dans un état sans doute très proche de celui d’origine.

 

 

• Projet de restauration

Le meuble doit être complètement démonté afin d’avoir la possibilité de refaire les parties manquantes:

1. Réfection d’un partie de l’encadrement (emboîture) des panneaux de côté en merisier
2. Réfection partielle du montant arrière droit.
3. Réfection totale du montant arrière gauche.
4. Agrandissement par enture des traverses de côté.
5. Réfection de l’emboîture arrière du dessus.
6. Réfection complète de la plinthe selon le dessin d’une moulure d’époque.
7. Réfection à neuf des quatre pieds selon la forme restant sur un pied.
8.  Recollage des incrustations*.
9. Restauration des tiroirs.
10. Décapage et patine selon la technique du ciré-rempli.

*La marqueterie est réalisée par incrustation de pièces de 3 à 5 ^mm  en bois de pays (orme, noyer, merisier)  dans un panneau en bois massif (orme pour le dessus et les tiroirs et noyer pour les côtés).

• La restauration en photos:

 

« En art comme ailleurs, il faut vivre au dessus de ses moyens ». Jean Dutourd.